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Bien des choses
1 février 2009

La ville de Crimp

Boucherie1974b

Sortie théâtre pour voir la pièce "La Ville" de Martin Crimp aux Abesses.
Petit théâtre au détour d'une rue à Montmartre. Petit théâtre mde l'extérieur mais de grandes ambitions, une posture évidente à la vue des colonnes grecques, enduit rose "girly", et ces mots dissimulés sur la façade : presque, émotions, pas sûr, sentiment, ...
En d'autres termes un cadre de théâtre "authentique", l'affiche de la pièce gardant cette cohérence de séduction (à voir si vous la trouvée dans les couloirs du métro).

 

Agréable surprise l'oeuvre est à l'opposé de l'image du lieu. En effet, on assiste à une mise en scène rythmée, un décor minimaliste, et à des textes du quotidien à double tranchants. Sur la scène dont une extrémité est relevée à l'image d'un coin de page que l'on tourne, 4 comédiens évoluent au milieu de très peu de décor, un banc, puis un piano, ce même piano sous un autre angle. Dans cette configuration le texte incarné par les comédiens meuble, mais de manière pertinente comme nous avons à faire à des dialogues banales. À l'image de la métaphore de la forme de la scène nous sommes témoins d'une sucession d'anecdotes dans la vie d'un couple bobo, avec jardin. On observe, de la manière que la télé réalité, les rapports aussi bien verbaux que physiques dans ce duo. Notre vision quelque peu voyeuriste installe un climat à la limite de l'angoisse obsverant l'homme comme la femme à  la recherche un second souffle dans leurs vies sentimentales et personnelles.

 

Prise de parole ambigüe, humour noir, hypocrisie ponctuent cette vision moderne d'une famille où la femme essaye de se comprendre, et où le mari part en quête d'autorité parental et de créancier domestique. L'auteur questionne notre rapport monde intérieur et extérieur. Un mélange entre Godard et Beckett intriguant, drôle, et subtil. L'éloge s'arrête malgré tout, car il y a dans la suite de bribes de vie quelsques longueurs, quelques répétitions qui ne résistent pas aux baillements, et le second plan de la scènequestionne face à la radicalité du premier. Ce petit sursaut de décor au profit de la cohérence du parti pris de départ apparaît comme décevant, car cela décentre le lieu de l'action.

 

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